Dansle catalogue des titres troyens, bien répertoriés par A. Morin, c'est moins de 24 livrets sur 1389 qui relÚvent du rire poissard ou burlesque, mais si l'on ouvre le compte à la satire morale, à celle des conditions sociales, on passe de 1,7 % à prÚs de 10 %, si l'on ajoute une part du théùtre comique et de la chanson, c'est sans doute plus de 200 titres qui intéressent la
Voltaireet Jacques Sternberg font valoir les travers de leur sociĂ©tĂ©, par le biais de personnage fictif. Il faut aussi prendre en compte lâidĂ©e que nous sommes un Autre pour l'Autre, et que par consĂ©quent, on nâest jamais aussi objectif Ă propos de soi qu'Ă propos d'une personne Ă©trangĂšre.
Ilest la répétition inversée de la vie de tous les jours, dans le renversement de ses hiérarchies, l'inversion de ses valeurs, le retournement de ses grandeurs. Et le fou devient pape, et le bouffon devient roi. Le carnaval est l'autre vie du peuple, sa vie grotesque, fondée sur une seule loi : la liberté.
Rireet initiation Sous le pavĂ© la plage; Tais-toi et taille; Variations sur lâopacitĂ©; Variations sur le coq et la chouette; Variations sur le Tronc de la Veuve; Festival dâhumour maçonnique dâAix en Provence. 1er Festival dâHumour Maçonnique 2011. Attaques contre le festival. RĂ©actions aux attaques; Images du 1er Festival
Ellec'est La charmante #sabrina l'une de nos membre de ce groupe Aujourd'hui c'est son #anniversaire ! un souhait de ta part lui fera plaisir #bon anniversaire Ă toi #brina Q ue tous les Toto Le Roi Du Rire | Elle c'est La charmante #sabrina
Lechùteau est resté le siÚge du gouverneur de la province, une des fonctions les plus prestigieuses de l'ancien Régime parce que tous les ans il y avait les assemblées pleiniÚres avec des réceptions en grand costume, des messes et de somptueux dßners. Foix était une petite capitale de province. En 1790, c'est Foix qui a été retenue malgré les revendications de
LapremiĂšre dĂ©finition quâil en donne est celle du katagelos, un rire empreint de mĂ©pris qui statue de la supĂ©rioritĂ© de lâesprit fort sur la naĂŻvetĂ© des crĂ©dules, privilĂ©giant ainsi un petit nombre de happy few. 6 Critique des modĂšles environnants, le rire libertin est ainsi conçu comme un moment nĂ©gatif de la pensĂ©e.
MnGdwEQ. 1CinĂ©aste dâAccatone, de La passion selon Saint-Matthieu ou dâĆdipe roi, Pasolini nâa pas lâimage dâun cinĂ©aste comique, mĂȘme si ses adaptations, connues sous le nom de Trilogie de la vie, du DĂ©camĂ©ron, des Contes de Canterbury et des Mille et une nuits montrent assez quâil existe chez lui un tropisme qui le pousse vers la truculence, le comique. Le rire ou la capacitĂ© de rire ne pourraient-ils ĂȘtre le dĂ©passement dâune conception tragique de lâexistence ? Ne pourraient-ils permettre de prendre du recul par rapport au vĂ©cu ? Ne pourraient-ils enfin se confondre avec la capacitĂ© dâadhĂ©rer Ă une vie incluant la mort ? 2Bien que Pasolini soit cataloguĂ© comme un cinĂ©aste tragique, la place donnĂ©e au comique, au rire est pourtant essentielle dans son Ćuvre. Cette veine comique est particuliĂšrement importante dans les annĂ©es soixante. AmorcĂ©e explicitement dans La Ricotta 1962, elle se poursuivra au cours de la dĂ©cennie Ă partir de la rencontre de deux acteurs que Pasolini fera fonctionner comme un couple de clowns TotĂČ et Ninetto Davoli. Ce couple, Ă la fois poĂ©tique et structurel, se retrouve pour une vĂ©ritable trilogie comique Uccellacci e uccellini, La Terra vista dalla luna et Che cosa sono le nuvole ?. Dans le gĂ©nĂ©rique Ă la fois Ă©crit et chantĂ© du premier de ces films, Pasolini prĂ©sente le couple, non en tant que personnages mais en tant quâeux-mĂȘmes, acteurs et personnes lâabsurde TotĂČ, lâhumain TotĂČ, le fou TotĂČ, le doux TotĂČ Â» et lâinnocent, le malin, un petit peu fourbe Davoli Ninetto » vont ĂȘtre entraĂźnĂ©s dans la triste ronde, dans la joyeuse ronde » quâest la vie et quâest le film. Tristesse et joie co-prĂ©sentes dans une mĂȘme ronde. Le gĂ©nĂ©rique de Uccellacci e uccellini donne ainsi une direction Ă notre analyse, mais notre travail sâarrĂȘtera avant tout sur le dernier film qui rĂ©unit TotĂČ et Ninetto Davoli. En effet Che cosa sono le nuvole ? porte trĂšs loin la question de la relation comique/tragique et la question du rire ou plutĂŽt des diffĂ©rents types de rire, aussi bien dans la vie que dans lâart et plus profondĂ©ment peut ĂȘtre la question de la relation entre tristesse et joie. 1 Ce texte inachevĂ©, Ă©crit Ă New-York en aoĂ»t 1966, peu de temps aprĂšs la prĂ©sentation dâUccellacci ... 3Ce sont certainement les relations complexes entre ces deux sentiments qui expliquent pourquoi Pasolini lui-mĂȘme a des doutes quant Ă sa capacitĂ© Ă faire Ćuvre comique. Dans Who is me / Qui je suis. PĆta delle ceneri / PoĂšte des cendres1, il avoue, revenant sur la pĂ©riode de misĂšre quâil a vĂ©cue avec sa mĂšre, Ă Rome, aprĂšs avoir fui le Frioul moi je vivais comme peut vivreun condamnĂ© Ă morttoujours avec cette pensĂ©e comme un fardeau- dĂ©shonneur, chĂŽmage, mĂšre en fut rĂ©duite pendant quelque tempsĂ faire la moi je ne guĂ©rirai plus de ce que je suis un petit-bourgeois,et que je ne sais pas sourire comme Mozart...Dans un film- intitulĂ© Des Oiseaux, petits et gros âjâai essayĂ©, câest vrai, de faire Ćuvre comique,suprĂȘme ambition pour un Ă©crivain,- mais je nây ai rĂ©ussi quâen partieparce que je suis un petit-bourgeoiset que jâai tendance Ă tout dramatiser. 4Il me semble toutefois que dans sa trilogie comique », Pasolini est arrivĂ© Ă surmonter cette tendance Ă tout dramatiser, et Ă joindre le sourire de Mozart et le rire populaire. Je pense quâil y est parvenu car il nâa pas rompu avec lâhĂ©ritage comme certaines avant-gardes, ni jouĂ© formellement avec des collages post-modernes de cet hĂ©ritage. Pasolini est un hĂ©ritier assumant lâhĂ©ritage jusque dans la modernitĂ©, mais un hĂ©ritier critique, dâune tradition europĂ©enne, sâenracinant dans lâantiquitĂ© grĂ©co-latine et judĂ©o-chrĂ©tienne, dans la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale, la Renaissance et lâĂąge baroque, jusque dans ses avatars modernes. Cet hĂ©ritage est revivifiĂ© par son expĂ©rience de la campagne frioulane et des marges populaires de Rome qui gardent encore des liens avec les racines premiĂšres de cette longue tradition... Ces liens permettront au petit-bourgeois » de tenter de faire Ćuvre comique », et ainsi de poursuivre la suprĂȘme ambition » qui caractĂ©rise lâartiste. 5La tradition europĂ©enne a dâabord informĂ© son style Ă partir du choix de la parodie ; Pasolini exhibe souvent ses sources, mais en jouant sur les distorsions, les oppositions. DĂšs ses premiers films, il passe de la parodie sĂ©rieuse qui crĂ©e des tensions dans lâĆuvre par le montage audio-visuel Bach et la modernitĂ© quart-mondiste dâAccatone, par exemple au burlesque, Ă la farce qui parodie ouvertement les rĂ©fĂ©rences. Pasolini, toutefois, nâoublie jamais que la question du rire est existentielle, que le rire nâest pas nĂ©cessairement le dĂ©passement du tragique mais peut ĂȘtre sa dĂ©gradation nihiliste, alors quâune autre voie est possible, Ă partir du tragique, de la nostalgie, de la mort ou de la douleur, celle qui ouvre sur le rire Ă©merveillĂ© ou le sourire, celle qui ouvre Ă la joie. Cette joie jaillit non dâun dĂ©passement dialectique du tragique mais au cĆur ou au creux mĂȘme des tensions terribles qui traversent les hommes. 2 Pour la filmographie de Pier Paolo Pasolini, consulter lâouvrage de HervĂ© Joubert-Laurencin, Pasol ... 6Dans Che cosa sono le nuvole ? Quâest-ce que les nuages ? 1967-68 Pasolini approfondit la rĂ©flexion sur la recherche de la vĂ©ritĂ© amorcĂ©e, sur le mode picaresque, dans Uccelacci e uccellini Des oiseaux petits et gros 1966, puis continuĂ©e, sur le mode burlesque, dans La Terra vista dalla luna La Terre vue de la lune 1966 sur le secret de la vie et de la mort2. 7Mais y a-t-il une vĂ©ritĂ© ? Si lâon perçoit un secret rĂ©pondant aux interrogations, en parler nâest-ce pas en perdre mĂȘme la sensation ? Ne pas se laisser troubler par tout ce qui semble montrer une voie, surtout pas par les paroles pĂ©remptoires des bavards impĂ©nitents que sont les donneurs de leçon, ceux qui croient dĂ©tenir la vĂ©ritĂ©... Se tenir au plus prĂšs de la rĂ©alitĂ© dans Uccelacci e uccellini, le corbeau, maĂźtre de la parole, mĂȘme sâil est le sceptique qui doute et qui questionne nâen est pas moins un donneur de leçons ; il finira dans lâestomac de TotĂČ et Ninetto. Rien ne vaut tant que la leçon de la fin âde la faimâ, simplissime et drĂŽle. Le conte philosophique quâest Uccellacci e uccellini nâest philosophique quâau sens de certaines lumiĂšres du XVIIIe siĂšcle, celles dâune philosophie qui questionne la mĂ©taphysique et la morale, qui questionne la Foi. Cela ne va pas parfois sans quelque regret, et lâĂ©pisode mĂ©diĂ©val est Ă©clairant sur ce plan-lĂ . En ajoutant sa petite fleur aux Fioretti Pasolini rend hommage Ă lâidĂ©al franciscain, mais lâadmiration pour le pauvre dâAssise nâen relĂšve pas moins dâun certain comique cervantesque. On peut aimer Don Quichotte et en sourire ou en rire ; on peut trouver que, si la voie de François est poĂ©tiquement admirable, elle se heurte Ă la rĂ©alitĂ© de la nature des oiseaux, petits ou gros. François lui-mĂȘme, dans le film, tentera de passer du prĂȘche poĂ©tique Ă une analyse ouvrant sur une action politique faisant Ă©cho Ă la thĂ©ologie de la RĂ©volution. La voie de la saintetĂ© est sans mesure, elle permet lâitĂ©ration perpĂ©tuelle du prĂȘche en espĂ©rant le miracle, cette ouverture dans le temps, mais dĂ©jĂ au Moyen Ăge les gros mangent les petits qui eux-mĂȘmes se querellent. La saintetĂ© reconnue par le peuple ouvre la voie aux marchands du Temple et les efforts pour les chasser de FrĂšre Cicillo, interprĂ©tĂ© par Innocenti TotĂČ, devient, par la force du temps, comique de rĂ©pĂ©tition et jeu carnavalesque. Lâacte de violence sacrĂ©e sâest dĂ©gradĂ© en farce, mĂȘme si le spectateur en perçoit encore les vibrations. Cet Ă©pisode inclus dans la modernitĂ© de la fiction de premier niveau est Ă©clairĂ© par celle-ci. Lâespace mĂ©diĂ©val est dĂ©jĂ en ruine il est une trace dans le temps de ce qui a Ă©tĂ©, un reste de la beautĂ© architecturale contemporaine de la quĂȘte de la saintetĂ© franciscaine, une mesure dans lâHistoire. Il permet au conte de sâinscrire dans lâĂ©paisseur du temps ; il est vu Ă partir du mĂȘme espace / temps que celui des quartiers dĂ©shĂ©ritĂ©s, dâune bretelle dâautoroute en construction, dâun espace suburbain inhabitable oĂč la nature est devenue friche, oĂč lâespace encore paysan, mais certainement bientĂŽt abandonnĂ©, sâĂ©tale entre un chemin pour putains et une piste dâaĂ©roport, un lieu pour satisfaire encore des besoins scatologiques et sexuels. RacontĂ© par le corbeau, le message christique du conte franciscain, relu Ă la lumiĂšre de Marx, ne peut quâĂȘtre source dâun comique lucide et dĂ©sespĂ©rant. 8Est-il possible de croire encore en des utopies, mĂȘme politiques, de les entrevoir ? Seule la rĂ©ponse du corps Ă ses besoins immĂ©diats âavoir faim ou avoir envie de baiser par exempleâ peut ĂȘtre entendue par TotĂČ et Ninetto immĂ©diatetĂ© du moment qui laisse en suspens un avenir possible, mais qui permet encore Ă la vie de circuler. Y a-t-il plus belle fin pour le corbeau, Ă la fois mĂ©canique et mĂ©lancolique, qui tente de prĂȘcher la bonne parole rĂ©volutionnaire et critique Ă nos deux innocents, que de finir rĂŽti ? Auto-portrait plein dâauto-dĂ©rision que celui de Pasolini en corbeau intellectuel. Mais le cinĂ©aste poĂšte, lui, accompagne nos deux funambules qui sâenfoncent, comme Charlot et Colette Godard, dans un espace peut-ĂȘtre encore plus inhabitable que celui filmĂ© par Chaplin dans Les Temps modernes... Toutefois, au-delĂ du rire et de la cruautĂ© amĂšre et dĂ©sespĂ©rĂ©e, la tendresse que le cinĂ©aste et le spectateur vouent aux personnages, fait de lâĆuvre un lieu habitĂ©. Mais cette tendre amertume ne caractĂ©rise-t-elle pas pour Pasolini lâĂ©chec relatif Ă faire Ćuvre comique ? Le couple TotĂČ et Ninetto lâincitera pourtant Ă persĂ©vĂ©rer dans cette voie. 9Dans La Terra vista della luna, TotĂČ et Ninetto se retrouvent Ă nouveau en couple burlesque pĂšre/fils dans lâespace suburbain de Rome. La fiction, irrĂ©aliste en apparence, touche au plus prĂšs du vĂ©cu des rapports affectifs et/ou sexuels. La banane blonde du fils et la perruque rouge du pĂšre, leur dĂ©marche respectivement dansante ou faussement mĂ©canique traversent le film oĂč tous les possibles des dĂ©sirs peuvent sâexprimer. Pasolini tourne en dĂ©rision lâinconscient freudien, nous fait rire de nos pulsions et nous fait rĂȘver de la rĂ©alisation possible du rĂ©el que nous portons en nous. Ăpisode dâun film Ă sketches comme câĂ©tait la mode Ă cette Ă©poque-lĂ dans la production italienne intitulĂ© Le Streghe Les SorciĂšres, La Terra vista della luna ne raconte pas une histoire de sorciĂšre mais une fable fĂ©erique qui transfigure sans la dĂ©figurer la rĂ©alitĂ©. Comme Le petit Poucet renvoie Ă un univers social aussi dur que celui que Vauban dĂ©crit dans La DĂźme royale, le film de Pasolini renvoie Ă la rĂ©alitĂ© sociale et politique de la Rome de son Ă©poque, en dĂ©tournant les codes du cinĂ©ma nĂ©o-rĂ©aliste et en les croisant avec le burlesque, selon une poĂ©tique du rĂ©el qui ne peut quâhabiter la fiction, la fable. Le jeu des acteurs met lâaccent avant tout, derriĂšre les maquillages et les costumes, sur la rĂ©alitĂ© des corps des acteurs, le grain de leur voix, le rythme de leur diction, qui accompagne le rythme des corps. Ainsi se marient dans leur personnage respectif les corps et les voix de Toto et de Ninetto Davoli sans eux le rire et le sourire ne pourraient pas surgir... Ils communiquent leur force comique, leur Ă©nergie dansante Ă tous les autres acteurs, comme Sylvana Mangano âcombien discrĂšteâ ou Laura Betti dĂ©guisĂ©e en touriste accompagnĂ© de sa femme, qui est un homme dĂ©guisĂ©e en femme. Pasolini joue sur lâinversion carnavalesque de type populaire, sâamuse des clichĂ©s machistes Sylvana Mangano, qui figure la seconde Ă©pouse, est lâĂ©pouse idĂ©ale puisquâelle est belle, et sourde et muette ! ! ! Elle est parfaite au logis, et se prĂȘte Ă toutes les combines que le pĂšre et le fils inventent pour sâen sortir, et en particulier Ă un simulacre de suicide âil sâagit de rĂ©colter de lâargent de touristes Ă©mus de la misĂšre de cette pauvre femmeâ en se jetant du haut du ColisĂ©e... Ce sera sans succĂšs, mais Ă la fin de lâĂ©pisode Assurdina Cai succombera vĂ©ritablement en glissant sur une peau de banane. La situation la plus Ă©culĂ©e comme dĂ©clencheur du rire vire Ă la farce cruelle. Mais la cruautĂ© ne sâexerce pas sur les personnages... Elle naĂźt de la distance interstellaire qui permet de juger, dâen haut, une situation rĂ©elle cruelle, de faire du rire un instrument du jugement politique et du sourire lâexpression de la tendresse que lâon peut porter aux personnages qui traversent le film, Ă commencer par les Miao, pĂšre et fils... Et Assurdina morte, aprĂšs lâenterrement, elle reviendra en fantĂŽme bien en chair reprendre son rĂŽle de fĂ©e du logis auprĂšs des Miao, pĂšre et fils. De toute façon, vu de la lune, comme lâinscrit le carton final Ătre mort ou vivant, câest du pareil au mĂȘme ». 10Si les deux premiers films avec TotĂČ et Ninetto Davoli sont ancrĂ©s dans la tradition comique italienne, ils sâinscrivent dans un espace plus large quâon pourrait assez facilement rĂ©fĂ©rer Ă lâespace europĂ©en le comique picaresque, le conte philosophique du XVIIIe siĂšcle, la farce, lâapologue, mais aussi les formes comiques plus populaires du cirque, du music-hall et du cinĂ©ma burlesque dâun Chaplin repeint, en parodiant le pop-art, aux couleurs criardes du monde contemporain. 11Le film clĂŽturant la trilogie du couple TotĂČ et Ninetto poursuivra plus en profondeur, sous la simplicitĂ© apparente de la fable, lâexploration de toutes ces catĂ©gories qui dĂ©clenchent le rire. 3 Pour lâintertextualitĂ©, le chapitre de Pasolini portrait du poĂšte en cinĂ©aste, citĂ© dans la note ... 4 VĂ©ritablement chrĂ©tienne, comme Polyeucte de Corneille ou Le vĂ©ritable Saint-Genest de Rotrou, ell ... 12Dans Che cosa sono le nuvole ?, pour la troisiĂšme et derniĂšre fois, le cinĂ©aste retrouve le couple comique » et poĂ©tique » formĂ© par TotĂČ et Ninetto Davoli. Il sâagit maintenant de percer les secrets du rapport de la vie et de lâart, de lâĂ©nigme des destinĂ©es et peut-ĂȘtre du secret de la crĂ©ation... Le questionnement et les intertextes3 avec lesquels Pasolini Ă©crit son film semblent renvoyer Ă une conception tragique de lâexistence en effet, dans Quâest-ce que les nuages ? Pasolini revisite Othello Ă la lumiĂšre de La Vie est un songe et de lâĆuvre peint de VĂ©lasquez ; mais il sâagit pour Pasolini de faire des relectures du tragique et de la mimĂȘsis de lâĂąge baroque Ă partir du comique. Est-ce pour montrer une dĂ©gradation progressive de lâArt par rapport au siĂšcle Ă©lisabĂ©thain et au SiĂšcle dâor ? Une dĂ©gradation vĂ©cue Ă la lumiĂšre dâune lecture biaisĂ©e des catĂ©gories de la PoĂ©tique dâAristote lâunivers tragique et la forme de la tragĂ©die Ă©tant jugĂ©s comme supĂ©rieurs Ă lâunivers comique et Ă la forme de la comĂ©die. Mais peut-ĂȘtre cet Ăąge baroque nâest-il pas aussi tragique quâon voudrait bien le croire ne tourne-t-il pas le dos Ă la tragĂ©die antique ou chrĂ©tienne4, ne poursuit-il Ă sa maniĂšre le courant comique de la fin du Moyen Ăge et du dĂ©but de la Renaissance ? LâĂąge baroque nâest-il pas lâĂąge de Don Quichotte, des premiers romans picaresques, des comĂ©dies de Shakespeare, et un peu plus tard de CalderĂłn qui Ă©crit aussi bien des Autos Sacramentales que des comedias aussi bien comiques que tragiques, lâĂąge encore des peintures de VĂ©lasquez chez qui le tableau se fait scĂšne, comĂ©die de cour, comĂ©die du peintre en grand courtisan, des grandes comĂ©dies de Corneille alors que la comĂ©die italienne triomphe aussi sur les scĂšnes europĂ©ennes. LâĆuvre comique, malgrĂ© certains doctes, plus particuliĂšrement français, nâest pas dĂ©valuĂ©e au profit du tragique. On retrouve donc ce courant dans la Trilogie de la vie. En effet, Pasolini, en conviant le spectateur Ă un spectacle populaire comique, celui de Pupi siciliens ou napolitains qui jouent Othello, paraĂźtra, par la farce et la caricature, dynamiter le tragique et réécrire, dans une dimension autre, la poĂ©sie de la piĂšce de Shakespeare. Mais Shakespeare nâest-il pas autant un grand comique quâun grand tragique ? Dans Othello la tragĂ©die domestique sâappuie sur un vieux fond comique, celui des fabliaux mĂ©diĂ©vaux et celui des historiettes de la Renaissance. 13En revisitant quelques grandes Ćuvres, dans un court-mĂ©trage de 22 minutes, Pasolini fait parcourir au spectateur, toute la gamme du rire europĂ©en, anglais ou espagnol, italien ou français, pour mieux lâentraĂźner, par le rire ou le sourire, vers la romance ou le pathĂ©tique de lâĂ©nigme de la vie et de lâart, et surtout vers le rire Ă©bloui et le sourire Ă©panoui devant la merveille, tout aussi Ă©nigmatique, quâest la crĂ©ation. 14Le film sâouvre sur un travelling dâaccompagnement de deux marionnettistes dont le premier porte, soutenu par son second, une grande marionnette sur le dos ils viennent lâaccrocher au mur de planches sur lequel se trouvent dĂ©jĂ accrochĂ©es de grandes marionnettes Ă fils, en costumes approximativement du XVIe siĂšcle. Une seule place est libre ; la nouvelle marionnette sera suspendue lĂ ... recevant la vie de deux gifles amicales que lui donne son crĂ©ateur. La marionnette sâanime dâun rire Ă©panoui auquel rĂ©pond le visage rĂ©joui du marionnettiste. DiscrĂšte, la rĂ©fĂ©rence Ă Collodi nâen est pas moins prĂ©sente. Comme Gepetto, le marionnettiste insuffle la vie Ă sa marionnette... et les marionnettes Ă fils qui forment la troupe sont toutes des marionnettes humaines, mĂȘme si leurs poignets sont rattachĂ©s Ă des fils. Le rapport entre lâart et la vie est ainsi montrĂ©, en une naissance sous le signe de la joie et de lâĂ©tonnement. La nouvelle marionnette, jouĂ©e par Ninetto, dont le visage juvĂ©nile est peint en noir, ne comprend pas sa joie. Ce sera une marionnette au visage ĂągĂ©, peint en vert, jouĂ©e par TotĂČ, qui lui expliquera la cause de son contentement. Un lien se noue entre les spectateurs et ces deux personnages, accompagnĂ©s par le chĆur des autres marionnettes lien de sympathie liĂ© Ă celui de la joie dâĂȘtre lĂ , en vie. En ce prĂ©lude du film, la premiĂšre leçon vient du commentaire de la marionnette ĂągĂ©e, au visage vert Ă lâexclamation de Ninetto Que je suis content ! », le premier commentaire est lui aussi exclamatif, mais lâexclamation introduit une fĂȘlure nostalgique Tu en as de la chance » ; mais Ă la question plus directe de Ninetto âPourquoi je suis si content ?â TotĂČ rĂ©pond Parce que tu es nĂ© ». 15La naissance est source de joie. Le souffle vital amĂšne le sourire sur le visage des crĂ©ateurs, sur la crĂ©ature venant Ă la naissance, sur le visage de ses compagnons les plus proches, mĂȘme si leur sourire est moins Ă©panoui, car leur expĂ©rience leur a appris que la naissance va vers la mort, inclut la mort. La bande son le rappelle la chanson que lâon entend dĂšs le premier plan, hors-champ, accompagne la naissance par une tonalitĂ© Ă©lĂ©giaque, tant au niveau de la mĂ©lodie que des paroles. Celui qui chante est montrĂ© par un plan de coupe et le spectateur lâidentifie comme un Ă©boueur car il porte une poubelle avant que, dans le plan suivant, la marionnette de Ninetto ne pose la question sur ce quâil entend et ne comprend pas. LĂ encore câest la marionnette de TotĂČ qui va lâinitier Ă la vie. 16TotĂČ et Ninetto reforment un couple celui qui sait, celui qui est innocent et doit apprendre. Mais TotĂČ peut-il tenir le rĂŽle du mentor ? En tout cas, câest bien le rĂŽle qui lui est dĂ©volu par Pasolini quand les fils de la marionnette ne sont pas manipulĂ©s par le marionnettiste. AccrochĂ©s tout au long dâun mur de planches, ces marionnettes interprĂ©tĂ©es par des acteurs en chair et en os Ă©chappent, par leur visage, lâautonomie de leur mimique, leurs paroles, au rĂŽle auquel ils semblent assignĂ©s par leur costume et leur maquillage. Le visage vert de TotĂČ et le visage noir de Ninetto renvoient Ă la symbolique de rĂŽles emblĂ©matiques de la comĂ©die des humeurs, humeur bilieuse, humeur noire envie, jalousie, mĂ©lancolie, colĂšre... mais renvoient aussi Ă la figure du maure jouĂ© par un acteur blanc, Othello, et Ă son Ăąme damnĂ©e, Iago. Toutefois, pour lâinstant, lâaction de la fable nâa pas commencĂ©. Ce qui se joue dans cette antichambre dâun théùtre de marionnettes est ce lien entre des acteurs qui sont avant tout des personnes le rĂŽle est en accord avec lâĂȘtre. Câest TotĂČ, marionnette vĂ©ritablement animĂ©e, et non Iago, qui parle Ă Ninetto qui vient juste de recevoir le souffle de la vie... TotĂČ venu plus tĂŽt que ce dernier Ă la vie peut lui communiquer son savoir, soutenu par lâaccord de tout le chĆur des marionnettes. DĂšs la premiĂšre sĂ©quence, Pasolini confĂšre une double dimension Ă ses personnages. 5 Le montage visuel de la micro-sĂ©quence dâouverture, avec lâalternance des travellings dâaccompagne ... 17Si lâĆuvre sâouvre sous le signe de la joie, du rire de lâĂȘtre venant Ă la vie... la mort elle aussi est prĂ©sente. Lâexplication de TotĂČ sur le sens de la prĂ©sence du chanteur Ă proximitĂ© dâoreille sonne comme la loi mĂȘme de toute vie. Le jeu de TotĂČ prĂȘte encore Ă sourire mimiques, voix, simplicitĂ© des paroles comme de la diction mettent Ă distance le pathos du chant et le tragique de la loi Ă©noncĂ©e. Les autres marionnettes sont au courant. Ninetto, lâinnocent, doit tout apprendre on naĂźt, on meurt. Si le marionnettiste donne la vie, lâĂ©boueur Ă©vacue le mort, comme tout dĂ©chet de la vie. Son rĂŽle est simple il va et vient, charge et dĂ©charge les dĂ©chets... Et le spectateur comprend que Ninetto est nĂ© pour combler le vide laissĂ© par un mort. La chanson dit sur le mode sentimental le triomphe de la male mort, cette mauvaise herbe, suave pourtant, car elle se confond avec lâamour, poussĂ©e par le vent vers le ciel, un ciel bien funeste, mais empreint de cette morbidesse qui fait le charme de la mĂ©lancolie maniĂ©riste5. 6 Pasolini a lu peu de temps avant le tournage le livre de Michel Foucault Les mots et les choses, d ... 7 Le titre du film La Terre vue de la lune dont la projection selon un procĂ©dĂ© totalement anti-rĂ©ali ... 18Et alors que la chanson se poursuit, la camĂ©ra quitte lâespace des marionnettes pour cadrer, en plongĂ©e, un sol poussiĂ©reux, battu par le vent qui soulĂšve des feuilles mortes. La camĂ©ra balaie lâespace une affiche traĂźne par terre, dâautres sont accrochĂ©es Ă une palissade ; toutes sont de grands posters dĂ©fraĂźchis reproduisant des Ćuvres de VĂ©lasquez ; toutes sont barrĂ©es de bandes de papier vert, jaune ou rouge annonçant des spectacles, celui dâhier, celui de demain ou prochainement, celui dâaujourdâhui. La camĂ©ra Ă©pouse un mouvement de hier vers demain pour revenir sur aujourdâhui oĂč se joue Che cosa sono le nuvole ? regia Pier Paolo Pasolini ». Lâannonce, sur de larges bandes de papier vert, est collĂ©e sur une grande reproduction des MĂ©nines. Le dispositif de la signature du cinĂ©aste, par sa simplicitĂ©, sa pauvretĂ© qui renvoie aux tournĂ©es populaires, troupe de théùtre ou cinĂ©ma ambulants, joue en contraste humoristique avec le dispositif de VĂ©lasquez oĂč la signature se lit dans lâauto-portrait du peintre en majestĂ©, maĂźtre de lâĆuvre, certainement, puisquâil lâa mise en scĂšne, en sây incluant... Par ce dĂ©calage, Pasolini met en scĂšne ce qui pourrait ĂȘtre le commentaire du tableau6 regardant du cĂŽtĂ© des spectateurs et non du cĂŽtĂ© du sujet apparent, câest-Ă -dire, comme tous les personnages regardant les commanditaires de lâĆuvre, le roi et la reine, dont on aperçoit le reflet dans le petit miroir convexe qui restitue le quatriĂšme mur ; le peintre nâest plus alors quâun serviteur, mĂȘme sâil arbore sur sa poitrine lâinsigne de la croix de Malte quâil a obtenue. La reproduction de VĂ©lasquez est lĂ©gĂšrement dĂ©collĂ©e du chĂąssis sur lequel elle a Ă©tĂ© tendue. En bas, Ă gauche de lâĂ©cran, elle bouge lĂ©gĂšrement, comme un rideau de scĂšne ouvrant sur de lâobscur, du nĂ©ant... et ce rideau est formĂ© de la reproduction dâun morceau de la toile dont nous apercevons le chĂąssis, toile quâest censĂ© peindre le peintre reprĂ©sentĂ©. Les autres reproductions sont elles aussi ternies par la poussiĂšre ou dĂ©chirĂ©es par le vent ou les intempĂ©ries. Le mouvement dâappareil, lâangle de prise de vue, les Ćuvres inscrites dans un temps double âcelui des Ćuvres de Pasolini et celui de lâHistoire de lâArt7â soulignent un processus dâentropie que redoublent les paroles de la chanson qui se poursuit. 8 LâHistoire du Roi Mage errant est bien un projet de Pasolini quâil nâa pu rĂ©aliser ; le projet des ... 19Ce prĂ©lude au spectacle devient cinĂ©matographiquement lâĂ©quivalent des VanitĂ©s de lâĂąge baroque malgrĂ© la tension humoristique que nous avons soulignĂ©e, ce qui domine cette sĂ©quence est la MĂ©lancolie. Cette dimension Ă©tait prĂ©sente dans la premiĂšre sĂ©quence, mais elle est redoublĂ©e ici, accentuĂ©e encore par les titres La Terre vue de la lune qui a eu lieu hier », LâHistoire du Roi Mage errant âqui nâa donc plus dâĂ©toile qui le guide, plus de bonne nouvelleâ qui sera donnĂ©e demain » et Les Mandolinistes8 qui sortiront prochainement », et plus particuliĂšrement par la question qui se pose aujourdâhui », suspens interrogatif du titre Quâest-ce que les nuages ? 20Est-ce une question rhĂ©torique dĂ©sabusĂ©e portant sur ces Ă©lĂ©ments Ă©phĂ©mĂšres poussĂ©s par le vent ? Est-ce une rĂ©fĂ©rence au seul amour de lâĂtranger dans le poĂšme liminaire des Petits poĂšmes en prose de Baudelaire ? Seule la fin du film nous permettra de rĂ©pondre Ă ces questions car pour lâinstant, par un montage cut, sans transition, la camĂ©ra amĂšne le spectateur dans une salle de spectacle Ă lâitalienne rĂ©duite Ă son dispositif le plus dĂ©pouillĂ©, car sans aucune fioriture une salle, une scĂšne, un rideau, des coulisses et des cintres. Ce dispositif, le spectateur de cinĂ©ma le dĂ©couvrira progressivement au cours du spectacle de pupi inclus dans le spectacle filmique. Ce spectacle dans le spectacle nâest pas le spectacle annoncĂ© par lâaffiche du prĂ©lude, qui est le titre du sketch inclus lui-mĂȘme dans Caprice Ă lâitalienne. La tension entre le titre poĂ©tique du film et celui de la forme caprice » incluant fantaisie et pour le spectateur français comique Ă lâitalienne », renvoyant Ă une comĂ©die de mĆurs avatar fantaisiste du nĂ©o-rĂ©alisme, va sâaccentuer et en mĂȘme temps se dĂ©nouer formellement dans le spectacle de pupi Ă©videmment attendu par le spectateur de cinĂ©ma depuis la premiĂšre sĂ©quence. Un rideau sombre, dâun bleu nuit dâencre, sâouvre le spectacle commence. Othello comĂ©die des humeurs, farce tragique ? 21Deux pupi sont sur scĂšne TotĂČ au visage vert incarne lâenvieux Iago, Ciccio Ingrassia, un Roderigo, long, lâair passif, prĂȘt Ă se laisser contaminer par Iago. Les premiers rires Ă Ă©clater sur scĂšne sont ceux de Iago dĂ©mesurĂ©s, sarcastiques, ils sont lâexpulsion mĂȘme des humeurs dâun corps enflĂ© dâenvie et de mĂ©chancetĂ©. Le rire de Iago est le rire nihiliste de celui qui envie, qui cherche sa revanche dans la manipulation, qui rit de ses propres stratagĂšmes. Rires de supĂ©rioritĂ©, les rires de Iago sont lâextĂ©riorisation la plus physique du dĂ©goĂ»t mĂȘlĂ© dâenvie quâil ressent face Ă lâexpression de lâamour. Sa jalousie sociale face Ă la rĂ©ussite dâOthello, Ă la nomination de Cassio est doublĂ©e par la rĂ©pulsion/fascination quâexerce sur lui le couple Othello-DesdĂ©mone. Lâacte physique amoureux est cochon pour Iago, surtout quand câest un noir qui le commet avec une blanche. Le racisme et la sexualitĂ© sont parmi les ressorts premiers de la mĂ©canique du rire. Mais ici les rires de Iago sont manifestement trop nĂ©gatifs pour entraĂźner lâadhĂ©sion du public. 22Iago est bien le maĂźtre de lâintrigue qui se joue sur scĂšne mais cette intrigue est une farce, le stratagĂšme mis en place est grossier. Si Iago se sent supĂ©rieur aux autres, le spectateur de théùtre se sent supĂ©rieur Ă Iago. Ce dernier est bien le mĂ©chant que le spectateur rejette, et les rires de Iago, ses mimiques dĂ©goĂ»tĂ©es ou satisfaites, provoquent les cris, les huĂ©es du public. Pasolini se sert de TotĂČ pour revenir au vieux fond mĂ©diĂ©val de la farce qui a nourri la nouvelle de Cinthio et la piĂšce de Shakespeare. Ce vieux fond mĂ©diĂ©val alimente aussi, parce quâelle le recoupe, une conception du personnage mue par diffĂ©rentes humeurs. Pasolini, en jouant sur les maquillages et le jeu des marionnettes reprend Ă son compte, mais en faisant certains Ă©carts la comĂ©die des humeurs de Ben Jonson. 23Tout le monde sait, et les spectateurs du théùtre de marionnettes les premiers, que la farce tournera au tragique. Iago est un monstre grossier, mais les autres se perdront dans ses stratagĂšmes. Lâamour innocent entre DesdĂ©mone et Othello culmine dans la scĂšne des cerises. Lâartifice des marionnettes et de la scĂšne fait ressortir la prĂ©sence charnelle de lâĂ©change des cerises la sensualitĂ© innocente se lit sur les visages, les sourires. La proximitĂ© de la bouche, des dents, de la langue amĂšne alors le spectateur de cinĂ©ma Ă participer Ă lâallĂ©gresse des amants. La comĂ©die se fait tendre. Le vivant est prĂ©sent, derriĂšre les maquillages, lâartifice de la scĂšne. Le cinĂ©ma, par les plans rapprochĂ©s et les gros plans, saisit ainsi la possibilitĂ© dâune relation pleine des sentiments et des corps. Ce jeu dâamour amĂšne le sourire sur les visages des personnages et des spectateurs. Ă cette scĂšne rĂ©pondront les minauderies de Cassio et de Bianca centrĂ©es sur un petit oiseau empaillĂ©. Le comique, Ă nouveau, repose sur lâartifice opposĂ© au vivant, sur le couple faux par rapport au couple vrai. Mais cette vĂ©ritĂ©, inconsciente, est fragile. 24Le pouvoir de Iago pourra sâexercer sur les autres parce quâĂ un moment chacun des personnages se rĂ©duira Ă une humeur, un sentiment, un affect. Cette rĂ©duction est-elle inhĂ©rente au personnage ? Le fruit de la volontĂ© du manipulateur de marionnettes ? 25DesdĂ©mone, Ă lâacte 3 et 4, rĂ©gresse dans un infantilisme qui la rĂ©duit Ă lâĂ©tat dâobjet. Avec sa poupĂ©e, chantant une comptine, ou faisant sa petite priĂšre, elle nâest plus que la caricature de lâinnocence. Elle est prĂȘte Ă recevoir les gifles, puis la violence meurtriĂšre dâOthello. Othello lui aussi a changĂ© prisonnier de sa naĂŻvetĂ©, il est incapable de saisir la mĂ©chancetĂ© de Iago, et surtout de sentir quâil porte en lui, comme DesdĂ©mone, des Ă©lĂ©ments nĂ©gatifs dont a pu jouer Iago. Cette transformation du couple provoque Ă©videmment les rires jubilatoires de Iago, et les rĂ©actions indignĂ©es du public. La relation entre la scĂšne et la salle suit la montĂ©e de la farce jusquâĂ son basculement tragique qui se jouera pourtant encore sur le mode carnavalesque. Le spectateur de cinĂ©ma peut continuer Ă rire ou Ă sourire Ă la fois de la montĂ©e des affects montrĂ©e dâune maniĂšre parodique et du spectacle de la salle... pourtant Ă la diffĂ©rence du spectateur de théùtre, il a en contrepoint une vision des coulisses. La dimension mĂ©lancolique rĂ©pond Ă la farce tragique 9 Contemporaine du film, la piĂšce de théùtre intitulĂ©e CalderĂłn, qui joue sur un dispositif théùtral ... 26La sĂ©quence des cerises a Ă©tĂ© comme un Ă©cho affaibli, dans le cadre de la comĂ©die des sentiments, de la possibilitĂ© de la joie dans lâĂȘtre lĂ au monde, joie ressentie dans la sĂ©quence dâouverture ; le montage en alternance du spectacle de la scĂšne et de celui qui se dĂ©roule en coulisse permettra une rĂ©flexion mĂ©lancolique Ă partir des coulisses sur la comĂ©die des passions qui se joue sur la scĂšne. Othello, des coulisses, ne comprend pas ce qui se passe sur scĂšne ni lâattitude de Iago, ni sa propre attitude. StupĂ©faction, horreur, dĂ©tresse. Le dĂ©sarroi et les larmes. Othello voudrait comprendre. Iago lui livre quelques clefs. Le nihiliste envieux se transforme en tendre mĂ©lancolique Nous ne sommes que le rĂȘve dâun rĂȘve »9... Nous ne pouvons pas nous comprendre, Ă peine toucher Ă notre vĂ©ritĂ© par lâattention sensible portĂ©e Ă nos affects, mais cette vĂ©ritĂ©, fugitivement ressentie, Ă©chappe Ă tout discours. Subir alors ce que nous sommes, des marionnettes manipulĂ©es par un destin qui rĂ©git la comĂ©die du haut des cintres ? Le maĂźtre du rĂ©cit est le maĂźtre des destinĂ©es et celles-ci se confondraient avec ce quâinconsciemment nous sommes ? Le dialogue entre Iago et Othello renvoie Ă La vie est un songe de CalderĂłn et la piĂšce dâOthello, au théùtre dans le théùtre Ă lâintĂ©rieur du dispositif global du spectacle de marionnettes. Othello, Iago, DesdĂ©mone, tous doivent jouer leur rĂŽle dans le spectacle qui sâest Ă©crit Ă la fois avec eux et sans eux. Le dĂ©doublement, le jeu avec les coulisses ne peuvent quâamener un sourire nostalgique et attristĂ© sur les lĂšvres de Iago et du spectateur de cinĂ©ma. Othello, des coulisses, pleure devant la mĂ©chancetĂ© inexplicable de Iago et la sienne propre Pourquoi je suis mĂ©chant ? Mais pourquoi ? ». Les coulisses nâont aucune prise sur la scĂšne. La MĂ©lancolie, la tristesse, face aux passions dĂ©chaĂźnĂ©es par la structure mĂȘme du drame sont impuissantes. La farce tragique doit se dĂ©rouler implacablement... Pourtant le metteur en scĂšne de cinĂ©ma, lâauteur fait bifurquer le spectacle. 27Le spectacle des coulisses nâest pas vu par les spectateurs du spectacle de marionnettes. Ces derniers ne peuvent que participer de plus en plus bruyamment au drame des pupi. Comme dans tout spectacle populaire, ils prennent partie, tentent de dĂ©noncer le mĂ©chant Iago et ses horribles stratagĂšmes... Mais Othello ne peut entendre les avertissements, insinuations et dĂ©nonciations. Comme dans la nouvelle de Cinthio, comme dans la piĂšce de Shakespeare, entraĂźnĂ© par lâesprit malin de Iago, Othello est dupe dâune vision tronquĂ©e et se laisse submerger par les passions mauvaises, la jalousie, les pulsions de mort. Il se reconnaĂźt comme le mĂ©chant et sâĂ©tonne, lui, lâamoureux innocent, de sa mĂ©tamorphose Pourquoi ? Mais pourquoi ? ». La question ne lâarrĂȘtera pas. La rĂ©flexion prĂ©sente en coulisses, pas plus que les avertissements des spectateurs ne peuvent arrĂȘter Othello. Il se prĂ©cipite sur DesdĂ©mone, qui ne se prĂȘte plus, comme pour la premiĂšre gifle reçue, au jeu sado-masochiste soufflĂ© par le marionnettiste, ou peut-ĂȘtre ne sây prĂȘte-t-elle que trop, pour accomplir son destin, comme Othello ou Iago doivent accomplir le leur. Tous trois tiennent un rĂŽle, sur la scĂšne ou sur le grand théùtre du monde. 10 Les spectacles traditionnels des pupi siciliens ou napolitains puisent dans le rĂ©pertoire chevaler ... 28Câest alors que les spectateurs, mis en scĂšne par Pasolini, envahissent la scĂšne, en un charivari carnavalesque, pour Ă©liminer les mĂ©chants de lâaction, Othello et Iago, et sauver les gentils, Cassio et DesdĂ©mone. Cassio est portĂ© en triomphe par les hommes, DesdĂ©mone rĂ©confortĂ©e par les femmes. Dans le dĂ©sordre apparent, lâordre du monde est restaurĂ© le blanc Cassio triomphe du noir Othello, mĂȘme si, malgrĂ© les allĂ©gations du texte dit par Iago, la marionnette de Cassio est vue par le spectateur laid et benĂȘt. Quant Ă DesdĂ©mone, par son attitude, Ă la fois infantile et soumise, dans la derniĂšre partie de la reprĂ©sentation, elle participe Ă lâordre sexiste du monde. Dans le dĂ©sordre qui rĂšgne sur la scĂšne, nâest-ce pas lâordre petit bourgeois qui fonctionne ? La confusion apparente et son sens rĂ©el sont soulignĂ©s par le comique de lâaccompagnement musical lâair jouĂ© par les mandolinistes est relayĂ© par un orchestre extra-diĂ©gĂ©tique qui interprĂšte un morceau de La Vie parisienne dâOffenbach. Lâintervention des spectateurs sur la scĂšne est bouffonne mais son sens est certainement plus idĂ©ologique quâil nây paraĂźt. Le comique pour le spectateur de cinĂ©ma est Ă plusieurs niveaux le rire enfantin dâune participation au spectacle des spectateurs de théùtre de pupi ; le sourire devant la naĂŻvetĂ© de spectateurs populaires qui se laissent prendre Ă lâillusion comique. Mais cette naĂŻvetĂ© nâest pas rĂ©aliste au théùtre de pupi les spectateurs savent la rĂšgle de non-franchissement de la frontiĂšre qui est la limite entre la salle et la scĂšne ; les spectateurs sâamusent Ă participer... et ils viennent, habituellement, voir un spectacle dont ils connaissent la trame dramatique. Que les théùtres de pupi reprĂ©sentent traditionnellement des adaptations dâĂ©popĂ©es qui mettent aux prises chrĂ©tiens et sarrasins ou turcs par exemple et non Othello, nâenlĂšve rien Ă lâirrĂ©alisme total dâune telle intrusion. Ăvidemment, les spectateurs prennent bruyamment parti pour celui qui est le hĂ©ros de la geste Ă©pique contre son opposant, et lâon comprend quâils participent avec autant dâempathie au drame dâOthello. Mais les spectateurs populaires italiens connaissent parfaitement la fable dâOthello, non, peut-ĂȘtre, Ă travers la nouvelle de Cinthio ou la piĂšce de Shakespeare, mais par lâopĂ©ra, celui de Rossini ou celui de Verdi. En principe, ils sont venus voir le mĂ©chant Iago, le tragique Othello et la touchante DesdĂ©mone, jusquâĂ leur fin inĂ©luctable. Pourquoi Pasolini fait-il jouer aux spectateurs ce dĂ©tournement Ă la fois carnavalesque et liĂ© Ă lâopĂ©ra-bouffe ? Les spectateurs refusent lâissue tragique. Ăvidemment, la tragĂ©die dâOthello naĂźt du basculement du personnage de lâhĂ©roĂŻsme pur dans la passion jalouse car le personnage est incapable de lire correctement les signes grossiers que lui montre Iago. ContaminĂ© par Iago, Othello incarne le mal pour les spectateurs, et cela pourrait dĂ©clencher seul la fureur de ces derniers ; mais nây a-t-il pas dans le film, comme dans la piĂšce telle quâelle peut ĂȘtre perçue, les prĂ©jugĂ©s raciaux et les stĂ©rĂ©otypes sexistes qui se superposent Ă lâhorreur du crime. Les spectateurs entraĂźnent dans la mort aussi bien Iago, lâinstigateur, quâOthello, son instrument le drame Ă rĂ©sonance tragique est dĂ©voyĂ© dans une bouffonnerie oĂč triomphe un Cassio qui devrait ĂȘtre aussi laid et benĂȘt pour le spectateur des pupi que pour celui du cinĂ©ma et une DesdĂ©mone devenue bien mĂ©canique dans son comportement. Ils ne sont que des marionnettes porteuses de fausses valeurs, auxquelles les spectateurs des pupi10 semblent croire et quâils semblent vouloir dĂ©fendre. Le noir ne peut quâĂȘtre le mĂ©chant, le blanc, le bon. Cassio portĂ© en triomphe par les spectateurs mĂąles et DesdĂ©mone sauvĂ©e des mains de Iago et ranimĂ©e par les femmes, nâest-ce pas lâordre des blancs et celui de la rĂ©partition des sexes qui sâinstaure au sein du dĂ©sordre de la scĂšne, triomphe dâune idĂ©ologie que souligne la musique dâOffenbach ? Câest la musique dâOffenbach qui amĂšne le spectateur du film Ă saisir le comique satirique. 29La tragĂ©die annoncĂ©e nâest pas lĂ oĂč lâon croit... Le dĂ©passement dâun certain tragique par le salut de Cassio et de DesdĂ©mone et la mise Ă mort dâOthello et de Iago nâamĂšnent pas la joie mais simplement un Ă©tourdissement comique, liĂ© au spectacle du mĂ©lange de la vie et du théùtre. Pourtant, mais dâune maniĂšre radicalement autre, cette mort est nĂ©cessaire, mais dans une dimension qui nâest plus celle du drame shakespearien. Sont mortes les deux marionnettes qui se posaient en coulisse des questions sur leur ĂȘtre propre, sur les pulsions qui pouvaient les pousser Ă des actions quâils nâarrivaient pas Ă comprendre en eux-mĂȘmes et en lâautre. Le montreur de marionnettes nâĂ©tait quâun crĂ©ateur factice qui donnait des rĂ©ponses, mais incomplĂštes, tronquĂ©es la piste freudienne nâatteint pas le secret de lâĂȘtre. Le passage par la mort du personnage et de sa marionnette va peut-ĂȘtre amener Ă la surface ce qui est de lâordre du secret, sensible mais indicible. Cela se fera dâabord Ă travers le lamento tragique des marionnettes se retrouvant dans lâentrepĂŽt comme dans la premiĂšre sĂ©quence. DesdĂ©mone et Cassio, Bianca, Brabantio et Roderigo pleurent sur la mort de leurs compagnons. Dans ce théùtre de pupi, Ă la fin du spectacle, les morts ne se relĂšvent pas. Dans lâintrusion carnavalesque des spectateurs mettant Ă mort des marionnettes, le spectateur de cinĂ©ma aurait pu croire Ă une mort en effigie. Mais le double statut du spectacle qui fait des marionnettes des ĂȘtres de chair empĂȘche un retour Ă lâordre rassurant. La prĂ©sence de lâĂ©boueur et sa chanson entĂ©rinent son rĂŽle du psychopompe tel que TotĂČ-Iago lâavait expliquĂ© Ă Ninetto-Othello. Le plan qui les montre dĂ©mantibulĂ©s dans la poubelle, les renvoyant par le nom inscrit dessus au statut dâimmondices et non pas de morts, contredit le ton Ă©lĂ©giaque du lamento des marionnettes et la mĂ©lancolie de la romance chantĂ©e ; et le regard Ă©teint et Ă©tonnĂ© de TotĂČ crĂ©e Ă nouveau une distance comique, farcesque, dans le jeu entre lâartificiel et le naturel. LâĂ©lĂ©gie et la farce co-existent. 11 La lecture allĂ©gorique possible est soulignĂ©e par le dĂ©cor en forme de blason Ă©nigmatique de lâarr ... 30Cette tension sera maintenue dans la derniĂšre sĂ©quence jusquâaux tout derniers plans, dans lâalternance des plans rapprochĂ©s de lâĂ©boueur dans sa cabine et des plans qui montrent en plongĂ©e, Ă lâarriĂšre du camion, les deux marionnettes secouĂ©es par les vibrations du moteur et de la route. LâĂ©boueur chante toujours sa romance mĂ©lancolique alors quâironiquement la VĂ©nus au miroir accrochĂ©e dans sa cabine reste Ă©ternellement âdâune Ă©ternitĂ© de papier glacĂ© en train de se dĂ©colorerâ indiffĂ©rente Ă tout, sauf Ă elle-mĂȘme. TotĂČ et Ninetto jouent dans le registre comique leur rĂŽle de pantins impuissants. Pasolini, leur redonnant le statut dâobjet que le lamento tragique des camarades leur avait enlevĂ©, introduit ainsi des gags en contraste avec la mĂ©lancolie... En mĂȘme temps, la vivacitĂ© des regards transcende la frontiĂšre objet/sujet ou mort/vie. Ce mĂ©lange dĂ©tonnant doit autant Ă Shakespeare quâau burlesque des premiers temps du cinĂ©ma mais sâinscrit dans la modernitĂ© comme une de ses grandes allĂ©gories. Quand le camion sâarrĂȘte au bord de la dĂ©charge, pris en contre-plongĂ©e du fond des immondices pour le dĂ©tacher sur un ciel blafard, le rire farcesque sâarrĂȘte. Les deux corps sont jetĂ©s aux ordures comme dans un charnier. MĂȘme sâil est fait de fleurs dĂ©composĂ©es, de dĂ©bris, dâobjets en plastique au rebus, lâimage est forte, devenant une allĂ©gorie11 de la violence et de lâhorreur modernes. Le comique pasolinien semble buter contre lâhorreur, le non-sens. Lâhumour noir serait-il le dernier recours contre lâabsence apparente de sens ? Pasolini rejoindrait-il Beckett ? 31Il faudra deux cadrages inversĂ©s pour que lâouverture puisse se faire la plongĂ©e sur TotĂČ et Ninetto encore secouĂ©s par leur chute rĂ©vĂšle sur leur visage la prĂ©sence du soleil, le frĂ©missement de la vie, lâesquisse dâun sourire, dâune dilatation du souffle puis dâun rire, dâun sourire Ă©panoui la contre-plongĂ©e dĂ©ploie le ciel et ses merveilleux nuages. Les regards et la joie de TotĂČ et Ninetto communiquĂ©es aux spectateurs, Pasolini peut quitter ses personnages et laisser le spectateur, seul mais reliĂ©, Ă la contemplation de la merveille de la crĂ©ation, de la merveille quâest la crĂ©ation. 32Le rire pasolinien sâenracine dans les traditions populaires italiennes, et renoue ainsi avec une tradition qui a Ă©tĂ© celle du théùtre baroque, de Shakespeare Ă CalderĂłn sans pourtant perdre son ancrage dans la modernitĂ© baudelairienne et post-baudelairienne du parcours du cinĂ©aste du rire comme expulsion des humeurs du corps au rire Ă©merveillĂ© de la poĂ©sie du rĂ©el. 33Le ciel vu de la terre. La rencontre pasolinienne de TotĂČ et Ninetto doit se clore ici. Dâautres chemins sont Ă parcourir pour Pasolini, mais il ne peut aller plus loin dans le cycle. Une trilogie se termine par la rĂ©ponse Ă la question posĂ©e par le titre du film. On peut ne pas connaĂźtre le sens dâun mot, la merveille dâune perception appellera le sourire et le rire Ă©merveillĂ©s. On peut connaĂźtre le nom de la chose. Ă quâest-ce que les nuages ? », quelle chose est-ce ? » la rĂ©ponse est uniquement dans ce sourire et ce rire, qui dit la merveille de la crĂ©ation... La parole de TotĂČ est redondance par rapport Ă la rĂ©action des deux marionnettes ; mais lâhomme a besoin de mettre un nom sur les choses du rĂ©el, de commenter sa propre perception ; ici la parole est vraie car elle est enracinĂ©e dans le corps, elle est ce qui accompagne la joie du corps pour exalter lâexpĂ©rience de la merveille merveille créée par un dieu ou la nature naturante, peu importe, merveille que peut crĂ©er lâacte crĂ©ateur dâun homme, merveille qui peut naĂźtre Ă partir des dĂ©combres, des dĂ©tritus, de la pourriture et de la mort les nuages Ă©phĂ©mĂšres et Ă©ternels comme la vie des hommes, ou celle des marionnettes, comme les Ćuvres de Shakespeare ou de CalderĂłn, comme la musique de chambre qui sâĂ©lĂšve sur la vision, comme la trace, fixĂ©e dans la durĂ©e par la pellicule filmique, de nuages qui passent. Ces nuages sont vus par la camĂ©ra semi-subjective libre hantĂ©e par le regard des deux pupis devenus eux-mĂȘmes et non plus les personnages dâOthello et de Iago, dont ils portent tout de mĂȘme encore le souvenir. Mais ce nâest pas en tant que personnages, mais en tant quâindividus souffrant, doutant, vivant, mourant, dont le regard vient hanter Ă son tour celui du spectateur. La prĂ©sence de la musique de chambre encore parodique ? porte le comble Ă lâesthĂ©tisation du rĂ©el et double lâĂ©vĂ©nement visuel par lâĂ©vĂ©nement sonore. Nous ne sommes plus au XVIIIe siĂšcle ou au dĂ©but du XIXe siĂšcle, pas plus quâau siĂšcle de VĂ©lasquez, oĂč lâart semblait participer Ă la fois de la jouissance esthĂ©tique et de lâĂ©lĂ©vation spirituelle, mĂȘme si il Ă©tait dĂ©jĂ minĂ© de lâintĂ©rieur par le ver rongeur de lâesprit qui doute et qui nie, par les concessions faites au Monde comme théùtre des passions, aussi bien politiques que personnelles. Pasolini, Ă la fin du film, fait participer le spectateur Ă une expĂ©rience qui est celle dâun retour amont, vers ce qui sâorigine dans la simple prĂ©sence du monde, mĂȘme si câest du fond de la misĂšre, des dĂ©chets. LâĂ©lĂ©vation dans le retournement du regard, du bas vers le haut, un regard qui nâest pas arrĂȘtĂ© par les cintres factices du dispositif théùtral, mais qui peut percevoir les espaces Ă©thĂ©rĂ©s qui ne prennent toute leur profondeur et leur mouvement que grĂące aux nuages, lĂ -bas, les merveilleux nuages. LâĂ©lĂ©vation est portĂ© par le regard Ă©merveillĂ©, par ce rire et ce sourire de TotĂČ et Ninetto qui rient et sourient de tout leur corps. 12 Quand dans La nouvelle jeunesse 1974, il revient sur les transformations radicales du monde dans ... 34Tragique traversĂ©, romance et sens de lâĂ©phĂ©mĂšre emportĂ©s comme les ouvres de VĂ©lasquez devenues affiches ou posters dĂ©fraichis âaffiches du dĂ©but du film ou VĂ©nus au miroir, pin-up accrochĂ©e dans la cabine du camion de lâĂ©boueur, le comique lui-mĂȘme, dans ce quâil peut avoir de cruel ou dâimbĂ©cile, est transcendĂ© dâabord par lâĂ©motion de la mise Ă la dĂ©charge, figure des charniers du XXe siĂšcle, mais aussi image de toutes les vanitĂ©s... Si Pasolini sâinscrit dans la lignĂ©e de lâEcclĂ©siaste12, il mettra lâaccent moins sur les imprĂ©cations que sur la possibilitĂ© de la joie malgrĂ© lâabsence de rĂ©tribution par la renaissance des pupi, vĂ©ritable naissance au rĂ©el et Ă sa poĂ©sie, avec comme mĂ©diateurs LâĂ©tranger de Baudelaire et la musique de chambre, Pasolini nous mĂšne jusquâau sourire et au rire innocent, celui qui tourne le dos au pseudo savoir pour nous faire participer Ă la saveur du monde. Sourire et rire du rĂ©el peuvent jaillir. EuropĂ©ens encore ? Certainement car ils sont le fruit dâun dĂ©lestage qui nâa pu se faire quâĂ partir dâun lieu, lâItalie et son ancrage europĂ©en, et dâun individu qui participe pleinement de la culture europĂ©enne. Universels sans doute puisque personnalisĂ©s et incarnĂ©s. 13 La meilleure jeunesse 1941-1953, recueil repris dans La nouvelle jeunesse, op. cit., p. 1. 35Cette poĂ©sie de la rĂ©alitĂ©, au-delĂ de la souffrance ou du plaisir, est expression de la joie. Cette joie a trouvĂ© son expression dans les poĂšmes de lâaube des troubadours. Le joy » dâamour des troubadours est le sentiment et lâexpression conjoints de ce que tente de dire, avec le langage de la rĂ©alitĂ© quâest le cinĂ©ma, Pasolini. En tout cas, câest par cette clef pour nommer sa quĂȘte Ă la fois existentielle et crĂ©atrice que Pasolini conclut les longs entretiens quâil a eus avec Fieschi pour Pasolini lâenragĂ©. Cette joie est peut-ĂȘtre celle qui naĂźt malgrĂ© lâexil, dans lâespace ou le temps, dans cette vie mĂȘme habitĂ©e par la mort ; cette joie, chantĂ©e par le troubadour Peire Vidal et mise en exergue par Pasolini Ă son premier recueil en langue frioulane13 14 Jâaspire avec mon haleine /Lâair qui me vient de Provence./ Jâaime tout ce qui vient dâelle. » e ... Ab lâalen tir vas me lâaireQuâen sens venir de Proensa Toi quant es de lai mâ no pot lo jorn maltraireQuâaja de leis sovinensa,Quâen leis nais jois e comensa14. 15 Si Pasolini continuera Ă se battre pour quâadvienne cela, son regard sur lâĂ©volution du monde se f ... 16 RĂ©fĂ©rence au PriĂšre dâinsĂ©rer » citĂ© Ă la note 13 en reprenant les poĂšmes de La meilleure jeun ... 36LâĆuvre de Pasolini, et particuliĂšrement Che cosa sone le nuvole ?, nous invite Ă une traversĂ©e du tragique par le rire, et Ă une traversĂ©e des formes de comique ou de rire et de sourire. Par sa vigueur poĂ©tique, elle montre que les passions et la douleur âet mĂȘme la mortâ peuvent ĂȘtre, elles aussi, traversĂ©es... Pasolini aurait-il trouvĂ© dans ce film bref, intĂ©grĂ© Ă une production dâĂ©poque, le secret de lâĆuvre comique dont il rĂȘvait ? Dans Che cosa sone le nuvole ? le cinĂ©aste peut affirmer encore que, du fond des immondices, et immondices parmi les immondices, des ĂȘtres peuvent aspirer avec leur haleine, lâair qui souffle des nuages, du ciel, et insuffle la Joie. Nouvelle naissance. PoĂ©sie de la prĂ©sence15. RĂ©alitĂ© ou illusion de la rĂ©alitĂ© ? LâĂ©ternel retour semble encore possible, avant que ne soit brisĂ© lâĆuf orphique16.
dimanche 2 janvier 2022 Excellente annĂ©e 2022 PubliĂ© par Lune Tags WTF 13 commentaires Baroonadimanche, 02 janvier, 2022On a le droit qu'Ă un seul chocolat ? đŠ Que Griaule te soit favorable en 2022 !RĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunelundi, 03 janvier, 2022Tu as droit Ă TOUT LE CHOCOLAT !!! Bisous !!SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreDFdimanche, 02 janvier, 2022Merci pour tes voeux savoureux! Je te souhaite Ă©galement une excellente nouvelle 03 janvier, 2022Merci !SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreFrey jean pierredimanche, 02 janvier, 20222022 sur la route des nouvelles dickiennes je m'y mets vous m'Ă©clairerez et merci pour vos avisjean pierre freyRĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunelundi, 03 janvier, 2022Excellente idĂ©e !! Bonnes lectures !SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondrecelindanaelundi, 03 janvier, 2022Bonne annĂ©e Ă toi aussi plein de belles dĂ©couvertes et de 04 janvier, 2022De mĂȘme ! SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreshayamardi, 04 janvier, 2022TrĂšs bonne annĂ©e licornesque Ă toi aussi ;RĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunejeudi, 06 janvier, 2022MerciiiSupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreXapurmercredi, 05 janvier, 2022LicornanĂ©e !RĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunejeudi, 06 janvier, 2022đŠđŠđŠ Ă toi aussi ! SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreAnonymemardi, 11 janvier, 2022Ce commentaire a Ă©tĂ© supprimĂ© par l' un commentaireCharger la suite... Article plus rĂ©cent Article plus ancien Accueil Inscription Ă Publier les commentaires Atom Pages vues
ï»żCâest lâhistoire du roi sous la lune. Câest la nuit et la lune brille. Girafe, Serpent, Tigre, ZĂšbre, Coq et Cygne qui passent par-lĂ , voient un drĂŽle de personnage sous la lune. Il a une couronne, dit Girafe. Il a une couronne, rĂ©pĂštent les autres en cĆur. Câest un roi, dit Girafe. Câest un roi, rĂ©pĂštent les autres en cĆur. Vive le roi, crie Girafe. Vive le roi, rĂ©pĂštent les autres en cĆur. Ils se mettent Ă danser tous ensembleâŠRĂ©alisateur Eric Omond / Jean Christophe PrudhommeProducteur JLA ProductionsAnnĂ©e de copyright 2015AnnĂ©e de production 2015PubliĂ© le 01/07/16ModifiĂ© le 16/03/20Ce contenu est proposĂ© par
CONTE â DĂšs 5 ans de BĂ©rengĂšre COURNUT, illustrĂ© par Donatien MARY Editions 2024 â 19⏠Un drĂŽle de petit personnage a entendu lâhistoire que le papa dâAnathilde lui racontait avant de fermer la lumiĂšre. Il fait soudain irruption dans sa chambre par la fenĂȘtre entrouverte⊠Il est furieux et affirme que contrairement Ă ce que disait le papa, la lune nâest pas dĂ©serte puisquâil en est le roi !⊠Et pour le prouver il entraĂźne la fillette dans sa PlusĂ©e » en direction de la lune et des lunarrs⊠Un voyage pour lequel Anathilde est mise Ă contribution, mais qui sâavĂšre Ă©poustouflant⊠Elle dĂ©couvre un monde oĂč lâon se dĂ©place en bateau dâĂźle en Ăźle. Chacune est consacrĂ©e Ă un jouet Ăźle aux peluches, Ăźle aux poupĂ©es⊠Mais dâoĂč viennent ces jouets ?âŠ. Elle va sâen apercevoir en suivant le roi de la lune Ă la recherche dâun modĂšle de locomotive trĂšs rare. Un train que le roi de la lune rĂȘve de possĂ©der, mais qui est en la possession dâun jeune garçon⊠Un personnage Ă©trange, capricieux, colĂ©rique et antipathique, Ă la tĂȘte en forme de planĂšte vĂ©rolĂ©e et au ton agressif; une fillette en quĂȘte dâaventure qui le suit dâabord avant de rĂ©agir. Des illustrations loufoques et trĂšs gaies porteuses dâimaginaire. Une mise en page dynamique dans laquelle le texte en Ă©criture cursive participe avec la taille de sa police et sa mise en forme dans la page. Un album original, irrĂ©vĂ©rencieux et rĂ©jouissant !
News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Streaming VOD Blu-Ray, DVD Photos Musique Secrets de tournage Box Office RĂ©compenses Films similaires note moyenne 4,5 75202 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCinĂ© Votre avis sur Le Roi Lion ? 1 129 critiques spectateurs 5 803 critiques 4 220 critiques 3 55 critiques 2 22 critiques 1 13 critiques 0 16 critiques Trier par Critiques les plus utiles Critiques les plus rĂ©centes Par les membres ayant fait le plus de critiques Par les membres ayant le plus d'abonnĂ©s Aujourd'hui, certains films d'animation Toy Story 3, LĂ -haut, pour ne citer qu'eux ... font encore des merveilles. Mais faut se l'avouer ... si y'a une part de nostalgie qui joue dedans, j'ai quand mĂȘme du mal Ă retrouver la grandeur du Roi Lion dans les films d'animation d'aujourd'hui. Ce dessin animĂ©-ci est une perle. Pour ma part c'est mon prĂ©fĂ©rĂ©, mais j'avoue que je suis pas trop connaisseur du bestiaire de Disney, mĂȘme si j'ai eu droit Ă mes quelques classiques quand j'Ă©tais petit. Aujourd'hui, le Roi Lion est une Ćuvre intacte. Oubliez les niaiseries dĂ©concertantes de certains dessins animĂ©s, les films d'animation restreints aux moins de 10 ans. C'est une perle, une rĂ©ussite atemporelle d'Ă©motion, de libertĂ©, d'enchantement, d'intensitĂ©. Tout le monde peut y trouver son compte ; il y a mĂȘme l'un des mĂ©chants les plus badass de l'histoire du dessin animĂ©, au sein d'un drame familial fort. On traine dans le dessin animĂ© toujours adaptĂ© au public, sans trainer dans la guimauve, avec mĂȘme ses propres moments de noirceur. CadencĂ© par une BO Ă©pique et des chansons cultes Celle de Scar est simplement redoutable, Le Roi Lion dispose d'un doublage VF excellent, ce qui est rare Ă dire. Au final, au milieu de tous ces personnages intĂ©ressants, dur d'admettre qu'on puisse ressortir indemne d'un tel dessin animĂ©. La puissance viscĂ©rale de Disney a encore fait un bijou qui, 18 ans plus tard, reste gravĂ© dans notre gĂ©nĂ©ration. Hakuna Matata tout le monde ! Voici le film considĂ©rĂ© par beaucoup comme Ă©tant le meilleur Disney de tous les temps "Le Roi Lion". DĂšs sa sorti en 1994, ce dessin animĂ© a eu un immense succĂšs mondial et français, et c'est absolument mĂ©ritĂ© ! "Le Roi Lion" est sans conteste l'un des plus beaux chef-d'Ćuvres du studio aux grandes oreilles. La recette est simple et a depuis Ă©tĂ© copiĂ©e Ă de trĂšs nombreuses reprises des personnages attachants, des dĂ©cors somptueux dessinĂ©s Ă la main, des musiques et chansons belles et faciles Ă retenir et bien sur une histoire Ă©mouvante et drĂŽle Ă la fois. "Le Roi Lion" cumule tous ces ingrĂ©dients et les mĂ©lange pour en faire un magnifique film comme il n'en sort plus. Pour ce qui est des personnages attachants, Simba l'est Ă 100%, comme Timon et Pumba. Les dĂ©cors sont Ă©videmment d'une beautĂ© Ă couper le souffle, on se croirait en Afrique du dĂ©but Ă la fin. La musique est composĂ©e par un inconnu Ă l'Ă©poque, un certain Hans Zimmer Il Ă©tait aidĂ© par un chanteur cĂ©lĂšre, un certain Elton John. Les chansons sont toutes merveilleuses, tout le monde a un jour chantonnĂ© "Hakuna Matata". Enfin, pour ce qui est de l'histoire, elle est simplement parfaite. On suit Simba de sa naissance Ă sa vie adulte, on pleure Ă chaque fois qu'on revoit le film les connaisseurs sauront de quelle scĂšne je veux parler et on rit aussi notamment grĂące au duo Timon et Pumba. A noter une VF excellente avec Jean Reno en Mufasa et Emmanuel Curtil voix de Jim Carrey en Simba adulte. "Le Roi Lion" est assurĂ©ment le meilleur des Disney. HAKUNA MATATA ! " le roi lion " trĂšs grand classique des studios Disney . L'histoire se dĂ©roule sur les hautes terre d'Afrique ou rĂšgne un lion tout puissant nommer mufasa qui rĂšgne sur tout les animaux de la savane . Les animaux de la jungle le respectent et l' admirent pour sa sagesse et sa gĂ©nĂ©rositĂ©. Son jeune fils Simba sait qu'un jour il lui succĂšdera . Mais scar le frĂšre de mufasa rĂȘve depuis toujour de monter sur le trĂŽne . Il va alors comploter contre mufasa et Simba pour devenir roi ... " le roi lion " est sans conteste l'un des meilleure films des studios Disney et l'un des plus grands film d'animations tout cour . Le roi lion connu un succĂšs planĂ©taire lors de sa sortie en 1994 il y a 20 ans dĂ©jĂ pour devenir le dessin animĂ©e le plus rentable de tout les temps a l'Ă©poque . Rien qu'en France le film a attirer plus de 10 millions de spectateurs . L'histoire est trĂšs prenante . Un film a la fois drĂŽle et Ă©mouvant . Les personnages sont trĂšs attachant . L'animation est trĂšs rĂ©ussit. Les dessins sont superbes , vraiment magnifique et trĂšs dĂ©taillĂ© . Les terres d'Afrique sont superbement bien dessinĂ© . On s'y Ă©vade avec plaisir . Sans oublier une bande son magnifique remplit de chanson culte c'est l'histoire de la vie , hakuna matata ... qui donne la pĂȘche avec nottament la superbe chanson de elton jonh . Un dessin animĂ©e qui a bercer mon enfance comme pas mal de gosses de ma gĂ©nĂ©ration qui on grandit dans les annĂ©es 90 . L'une des plus belle rĂ©ussite des studios disney . Le Roi Lion est, et personne ne pourra jamais le nier, le meilleur dessin animĂ© Walt Disney de tous les temps!!!!!!!!!!!!!! Peut-ĂȘtre mĂȘme le meilleur film d'animation de tous les temps!!!!!!!!!!!!!!!!!! Vous me connaissez ou peut-ĂȘtre pas , je suis complĂštement gaga de Disney, je suis un immense fan et j'apprĂ©cie chaque film d'animation original des studios en question qui sort au cinĂ©ma!!!! Et comme beaucoup de monde, s'il y a bien un Disney qui nous a tous marquĂ© pendant de longues annĂ©es, mĂȘme encore aujourd'hui, c'est Le Roi Lion!!!!! Alors, premiĂšrement, l'animation est Ă©poustouflante!!!!!! Avant tout grĂące aux couleurs particuliĂšrement maĂźtrisĂ©es et qui nous donnent une image resplendissante de la savane africaine!!!! Et comme dans chaque Disney, ce qui fait avant tout le charme des personnages, c'est bien entendu l'originalitĂ© et le style du design, et c'est encore le cas ici!!!! Simba est presque devenu un symbole pour chaque personne existant au monde! Qui d'entre nous ne pense pas Ă Simba en voyant un lionceau ou mĂȘme juste un lion?! On craque pour lui dĂšs les premiĂšres secondes oĂč il est dans les pattes de sa mĂšre Impossible donc de ne pas s'y attacher quand il est enfant! Et mĂȘme adulte, son physique est impressionnant et lui aussi culte! Pour Nala, bravo Disney! Vous avez rĂ©ussi Ă me faire bander sur une lionne dĂšs mon enfance! Et dessinĂ©e en plus!!! Encore un design de toute beautĂ©! Scar a Ă©galement un design culte, qui ne pense pas Ă Scar en voyant un lion avec des poils noirs? Ce parti pris par Disney en fait un look brillant! Et pour les personnages secondaires, ils sont tous trĂšs riches en couleur! Comme Timon, Pumbaa, Rafiki ou encore Zazu! Les effets numĂ©riques rajoutĂ©s Ă l'animation 2D garantissent Ă©galement le spectacle!!! Cela donne de magnifiques effets de lumiĂšres sur plusieurs plans lors des chansons!!!! Mais maintenant que j'ai traitĂ© de l'animation, parlons du VRAI, DE L'ĂNORME, DE L'IMMENSE point fort du Roi Lion LA MUSIQUE DE HANS ZIMMER ET LES CHANSONS D'ELTON JOHN!!!!!!!!!!!!!!!!!! Bordel de merde!!!!! VoilĂ la plus grande musique jamais composĂ©e pour un film d'animation!!!!!! Je me souviens de chaque morceau de chaque moment Ă chaque seconde!!!!! Tous les thĂšmes qu'a créé Hans Zimmer pour Le Roi Lion sont inoubliables!!!!!!!!!! Tellement puissants et tellement forts en Ă©motion!!!!!! Le Roi Lion est, si ça se trouve, la meilleure musique qu'a jamais composĂ© Hans Zimmer!!!! Et que dire des chansons!!!! " L'Histoire de la Vie " fait dĂ©marrer le film par un flamboyant dĂ©filĂ© d'espĂšces animaliĂšres d'Afrique et nous annonce immĂ©diatement que ce dessin animĂ© va tout repousser!!!! " Je voudrai dĂ©jĂ ĂȘtre roi " a un rythme d'enfer! " Soyez prĂȘtes " est une chanson de mĂ©chant gĂ©niale!!! " L'Amour brille sous les Ă©toiles " est une chanson destinĂ©e Ă l'amour entre Simba et Nala juste magnifique et parfaitement orchestrĂ©e! Et bien entendu, comment ne pas parler d'une des chansons les plus cultes de notre histoire " Hakuna Matata "!!!! VoilĂ une chanson qui mĂ©rite son succĂšs aussi populaire! GrĂące Ă son rythme endiablĂ© et Ă sa mĂ©lodie bluffante d'inventivitĂ©, il est impossible de ne pas l'adorer Ă moins de n'avoir aucun goĂ»t!!!!!!! Une bande originale qui restera parmi les plus grandes de l'histoire du cinĂ©ma!!!!! Aucun souci cĂŽtĂ© doublages français! Emmanuel Curtil, Jean Reno, Jean Piat, Sybille Tureau, Michel Elias, Jean-Philippe Puymartin, Med Hondo, Michel Prud'homme, Marie-Christine Darah, Michel Mella, Dimitri Rougeul. Tous mĂ©ritent d'ĂȘtre citĂ©s pour leurs performances exceptionnelles!!!!! Et en ce qui concerne l'histoire, l'humour et l'Ă©motion, Disney ne nous a jamais autant gĂątĂ©s!!!!!! GrĂące Ă des personnages trĂšs charismatiques Simba et Nala forment un couple Disney excellent, Scar est un mĂ©chant tellement impitoyable et machiavĂ©lique qu'il en est incroyablement intĂ©ressant, Timon et Pumbaa sont 2 comparses inoubliables, Rafiki est un sage complĂštement loufoque et donc trĂšs apprĂ©ciable, tout comme Zazu qui est bien sympathique, les hyĂšnes sont trĂšs marrantes et Mufasa a une posture et une carrure si fortes qu'il est captivant, un peu comme Le Grand Prince dans Bambi. Aucun problĂšme sur l'humour, Disney a su trouver le juste Ă©quilibre entre humour pour enfants et humour pour adultes, il y en an donc pour tout le monde! Et on rira trĂšs souvent!!!! Mais on sera Ă©galement trĂšs souvent la larme Ă l'oeil!!! Avant tout quand Mufasa meurt sous les yeux de Simba et que Simab essaie de le rĂ©veiller!!! J'ai fait le tour. Je pense donc je suis mĂȘme sĂ»r que mon avis est similaire Ă celui d'une immense majoritĂ© de spectateurs. En mĂȘme temps, ceci est l'apothĂ©ose des productions Disney!!!!! Le Roi Lion a Ă©tĂ©, est, et restera Ă jamais le dessin animĂ© le plus brillant qu'on ai vu au cinĂ©ma!!!!!! Le Roi Lion ! 32ieme film d'animation, le deuxiĂšme plus grand succĂšs Disney le premier Ă©tant Blanche-Neige ainsi que l'apothĂ©ose du second age d'or ! Ce film a marquĂ© les gĂ©nĂ©rations Ă vie et rare sont les Disney capable d'un tel exploit. InspirĂ© d'Hamlet avec des rĂ©fĂ©rences au Roi LĂ©o, l'histoire va vous transporter dans l'univers de la savane pour vous expliquer le but du Cycle de la Vie !Simba Il est difficile de le dĂ©crire puisqu'il vient juste de naitre, je dirais que nous les spectateurs sommes Simba jeune puisqu'on dĂ©couvre avec lui la Terre des Lions. On y apprend avec lui les traditions, les rĂšgles et le fonctionnement grĂące Ă son paternel, Mufasa. Puis lorsque Simba sait ce qu'il veut devenir, on se dĂ©tache de lui pour suivre sa propre Ă©volution. Et un bravo pour Emmanuel Curtil pour sa Grand monarque tout puissant, incontestĂ© et roi soleil ! Euh, on dirait l'allĂ©gorie animale de Louis 16 ?! Bon, revenons Ă nos gazelles. Il est comme pĂšre pour nous aussi puisqu'il nous enseigne tout ce qu'on doit savoir. Un pĂšre, qui comme avec Simba, nous avertit du danger, nous aime et nous protĂšge. Au final, on a une grosse sympathie pour ce personnage. C'est Ă ce moment oĂč on considĂšre Mufasa comme notre pĂšre que Disney tente pour la premiĂšre fois dans le monde de l'animation Montrer un personnage mourir !! Vous vous souvenez de la mĂšre de Bambi, c'est exactement pareil sauf que lĂ , on vous la montre prendre la balle et s'Ă©crouler ! Cette scĂšne forte de sa mort qui suit directement avec l'une des scĂšnes les plus spectaculaire qu'est la Course des Gnous qui est un exploit grandiose est tellement intense qu'il est impossible de ne pas pleurer ! Le soleil de sa vie a laisser place Ă la nuit de Scar !Scar Si Mufasa Ă©tait le cĂŽtĂ© majestĂ© de Louis 16, Scar est sans nul doute le cĂŽtĂ© dictateur ! Sa grande force rĂ©side en son charisme et son intelligence machiavĂ©lique. Il a une telle fourberie dans ses gestes et son ombre qui grandit jusqu'Ă rĂ©vĂ©ler son vrai visage que s'en est terrifiant. Le seul dĂ©faut de ce mĂ©chant qui pourrait facilement ĂȘtre dans les meilleures places d'un top, c'est qu'il est intĂ©ressant avant de devenir roi. AprĂšs son plan achevĂ©, il devient une sorte de diva capricieuse. C'est dommage surtout qu'une scĂšne coupĂ©e aurait pu esquiver cela. Normalement, il voulait Ă©pouser Nala, ami d'enfance de Simba, pour que son hĂ©ritage perdure Ă travers sa lignĂ©e pour devenir immortel. Tout ça accompagnĂ© d'une reprise de Soyez prĂȘtes ! Mais bon, c'est quand mĂȘme un grand mĂ©chant avec une voix des plus envoutantes, merci Jean et Pumbaa Ils sont l'Ă©lĂ©ment comique du film et niveau gag, c'est assurĂ© notemment avec la scĂšne d'imitation hawaienne. Bon, ça dĂ©passe pas les pitreries du GĂ©nie mais c'est deux lĂ on rĂ©ussit Ă avoir une sĂ©rie et un film Ă eux tout seul ! En plus, Puymartin et Michel Elias forment un duo du Dans toutes histoires, il y a chaque fois un gourou ou un sage un peu maboul, mais lĂ , ce babouin atteint un niveau qui fait rire tellement c'est gĂ©nial. Med Hondo sait trĂšs bien interprĂ©tĂ© les rires excentriques. La particularitĂ© de ce sage c'est que quand il explique une chose philosophie, il la dĂ©montre comme "on apprend de ses erreurs et du passĂ©".Le vieux Rafiki l'exprime si bien, de mĂȘme pour Timon de maniĂšre plus cool le message du film est "le passĂ©, c'est du passĂ© ! Sans pour autant oublier qui on est !"C'est face Ă cela que Simba doit faire face, il a la mort de son pĂšre sur la conscience et donc il rejette son sang, il rejette son identitĂ© pour en forger une nouvelle en suivant une nouvelle voie. Et comme on ne peut revenir en arriĂšre, on peut soit fuir ou se battre. La premiĂšre est certes facile mais douloureuse alors que la deuxiĂšme est peut-ĂȘtre difficile mais au moins, on est fier d'affronter ses beau message ....Si c'Ă©tait Simba lui-mĂȘme qui tuait son pĂšre par accident bien sur mais lĂ , c'est Scar donc Simba s'est culpabiliser pour rien !Animation Un succĂšs aussi consĂ©quent qu'est le Roi Lion, l'animation d'une extrĂȘme qualitĂ© est aussi au rendez-vous ! J'ai du mal Ă critiquer puisque Disney ne fait quasiment aucune erreur dans ses classiques. Rien que la scĂšne d'ouverture montre le talent avec l'animation de plus d'une dizaine d'animaux Savane, CimetiĂšre d'Ă©lĂ©phant, Jungle exotique. C'est l'Afrique !! Toute la beautĂ© de la savane africaine est reprĂ©sentĂ© dans toute sa splendeur. MĂȘme les ossements du cimetiĂšre sont si bien illustrĂ©s qu'on a des frissons. Et la jungle est un vĂ©ritable paradis ! C'est classique mais j'aime bien comme quoi la Terre des Lions change d'ambiance avec la lumiĂšre de Mufasa et l'obscuritĂ© de Que ce soit les chants,les instruments et le rythme, on se sent transportĂ© par les mĂ©lodies Cycle de la vie Introduction Ă l'univers du film en nous balançant directement les chants africains. C'est un tout autre monde qui s'ouvre Ă nous avec ce soleil levant. Le titre de la chanson nous indique aussi bien l'un des messages du film. Je voudrais dĂ©jĂ ĂȘtre roi D'abord, sachez que Mufasa devait avoir sa chanson montrant toutes les responsabilitĂ©s, les pouvoirs du roi ainsi que le respect du peuple envers lui. Cette chanson a Ă©tĂ© coupĂ©e mais je trouve qu'elle aurait pu ĂȘtre gardĂ© car aprĂšs une telle dĂ©monstration des privilĂšges d'un roi, Simba aurait Ă©tĂ© tout excitĂ© Ă l'idĂ©e de vite devenir roi Ă son tour. Ca aurait donc une meilleure justification pour qu'il chante son envie. On remarquera que le dĂ©cor devient plus colorĂ© et plus fantaisiste, c'est normal puisqu'on est dans l'esprit de Simba qui est encore jeune imaginant les animaux plus cartoonesque lui PrĂȘtes la cĂ©lĂšbre chanson de Scar oĂč il expose ses idĂ©aux. A certains moment, Scar s'apparenterait Ă Hitler ! Cette chanson a des allures de discours comme ceux du fureur, c'est Ă la fois puissant, mĂ©morable avec une excellente mise en scĂšne avec l'ascension de Scar pour avoir un plan face Ă la lune montrant qu'il est roi de la nuit et qu'elle va bientĂŽt s'abattre sur le Matata Voulant dire "il n'y a aucun problĂšme". Devise qui deviendra celle de Simba qui a reniĂ© son ancienne vie et donc ses traditions. C'est la chanson de la solution "fuite".L'amour brille sous les Ă©toiles Autant c'est mignon de voir deux gros chats ronronner autant cette chanson est dispensable. DĂ©solĂ© mais le Roi Lion est une histoire de trahison, de combattre son passĂ© et non un histoire d'amour. Pour ma part, ça aurait mieux fonctionner si Mufasa avait racontĂ© Ă son fils comment il a rencontrĂ© sa femme dans un petit coin de paradis. Si on suit le thĂšme du Cycle de la vie comme quoi tout n'est qu'un cercle qui tourne en rĂ©pĂ©tant les mĂȘme geste comme la course du soleil ou la chaine alimentaire. Ben, Simba reproduirait la mĂȘme chose avec Nala et justifierai donc l'ambiance romantique des Joie et humour avec le duo comique ainsi que la jeunesse de Simba, grande tristesse avec la mort de Mufasa et frissons avec Scar au dĂ©but et les hyĂšnes qui deviennent effrayantes vers la finAvis personnel MalgrĂ© quelques points qui affaiblissent certaines choses, cela reste du grand L'un des meilleurs film d'animation de l'Histoire et cela pour des siĂšcles. Un trĂšs beau dessin animĂ© qui nous entraĂźne dans une savane africaine aux couleurs chatoyantes. A la fois belle, drĂŽle et Ă©mouvante, lâhistoire passionne et enchante. Les personnages, exclusivement des animaux, sont tous trĂšs travaillĂ©s et attachants. Une jolie rĂ©ussite qui sâappuie Ă©galement sur une merveilleuse bande originale interprĂ©tĂ©e par Elton John. On y retrouve la grandeur et la magie des premiers Disney ! Un classique indĂ©trĂŽnable ! S'il ne fallait retenir qu'un seul Disney ce serait Ă©videmment celui-lĂ . Le Roi Lion est un film splendide, porteur d'une histoire et d'une morale universelles. C'est aussi une prouesse technique au niveau des dessins. Impossible de retenir ses larmes face Ă un tel chef d'Ćuvre que l'on ne se lasse pas encore et encore de regarder ! Ănorme succĂšs critique et commerciale si bien qu'il est ressorti en 3D, Le Roi Lion est l'un des films du genre qui ont rapportĂ©s le plus d'argent. NominĂ© aux Oscars pour ses chansons, ce film d'animation est considĂ©rĂ© comme culte ! Mais ce long-mĂ©trage d'animation n'est-il pas juste chef-dâĆuvre parmi tant d'autres sorties durant la mĂȘme pĂ©riode ? Bien sur que NON ! Le Roi Lion fait parti de ces chef-dâĆuvre qui se dĂ©marquent si bien qu'il fait parti des 10 meilleurs films d'animations au monde et que c'est l'un des 2 meilleurs Disney jamais rĂ©alisĂ©s selon moi ! Le meilleur point du film, et tout le monde est d'accord lĂ -dessus, c'es l'extraordinaire, la cultissime bande originale avec notamment les chansons The Circle of Life L'Histoire de la Vie, Be Prepared Soyez PrĂȘtes, Hakuna Matata et Can you Feel the Love Tonight ? que j'ai trouvĂ© Ă©mouvante, joyeuse, triste, Ă©nergĂ©tique ect... Le doublage, qu'il soit anglais ou français est vraiment super Ă vrai dire, je crois que c'est le meilleur doublage que j'ai entendu dans un film d'animation Disney. Le scĂ©nario est parfaitement et incontestablement bien ficelĂ© ! Alors que dans certains Disney, les dialogues peuvent sembler un peux niais, dans ce film, ces derniers sont trĂšs bons. Le discours de propagande de Scar est une scĂšne musicale qui a fait beaucoup polĂ©mique, personnellement, je ne sais pas trop quoi penser de ses rĂ©fĂ©rences mais c'est sĂ»r que Soyez prĂȘtes n'est pas qu'une simple chanson, que c'est une scĂšne osĂ©e qui aurait pu ĂȘtre modifiĂ©e lors du montage final . Pour ce qui est de l'animation, elle est Ă©norme les paysages sont magnifiques, c'est vraiment du beau travail ! Alors en 3D malheureusement, je n'ai pas fait l'expĂ©rience de voir ce long-mĂ©trage en trois dimensions, si elle est bonne, le spectateur doit ĂȘtre sĂ»rement ĂȘtre transportĂ© dans la savane africaine ! Pour finir, les personnages sont attachants Simba enfant/adulte, Mufasa, Nala enfant/adulte, Sarabi, Rafiki, drĂŽles Zazu, Timon et Pumbaa, crazy les trois hyĂšnes Shenzi, Banzai et Ed et perfides Scar ; en un mot, ils ont tous Ă©tĂ© travaillĂ©s. Bref, pour tout les points positifs que je viens de citer et encore, il m'en reste en rĂ©serve si vous n'ĂȘtes pas convaincu, Le Roi Lion fait parti de ces films cultes des annĂ©es 1990 voir absolument ! Le roi lion est le plus gros succĂšs du studio disney animation. Le film datant de 1994 me fait regretter l'animation 2 d. L'animation est sublime dans son ensemble. Les expressions des personnages sont vraiment soignĂ©es ainsi que leurs mouvements.. Cependant, le scĂ©nario est assez basique et les chansons assez niaises surtout en français, malgrĂ© la bande original mĂ©langeant musique africaine, flĂ»te et violon de Hans Zimmer. Le film traite la thĂ©matique du pouvoir est de la succession hĂ©ritage. On a bien vu que mufasa le roi Lion fait l'Ă©loge de sa monarchie et de son territoire, Ă l'opposĂ© de son frĂšre scar qui reprĂ©sente la dictature des nazis. On remarque Ă©galement que l'AmĂ©rique religieuse est toujours prĂ©sente dans ce genre de films avec le baptĂȘme du lion, du singe spirituel. Un fim d'animation tout a fait acceptable qui est considĂ©rĂ© comme un film culte de nos jours. 7/10 A mon humble avis,"le Roi Lion"1994n'est rien moins que le meilleur Disney de l'Ăšre modernehistoire d'Ă©viter de le comparer Ă d'autres chefs d'oeuvre du studio.Ceux de ma gĂ©nĂ©ration ont grandis du le voir une dizaine de connais les dialogues par coeur,et mĂȘme les changements de ne pas y ĂȘtre sensible,mĂȘme devenu adulte?Cette reprĂ©sentation imagĂ©e de la savane africaine et de ses animaux exotiques sĂ©duit toujours est flagrant que cet animĂ© dĂ©borde d'inventivitĂ©,de virtuositĂ©,d'humour et d' dessine en filigrane le poids d'assumer son hĂ©ritage,de ne pas dĂ©cevoir ses on peut aussi le voir comme l'irrĂ©versibilitĂ© de la chaĂźne animaliĂšre et jeune lionceau Simba,subira au forceps un apprentissage accĂ©lĂ©rĂ© de la vie,aprĂšs la mort de son pĂšre devra affronter son oncle fourbe,Scar,un des mĂ©chants les plus vils qu'on ait pu atteint des niveaux trĂšs Ă©levĂ©s,notamment cette impressionnante sĂ©quence oĂč un troupon de gnous sauvages dĂ©vale un bande-son est un festival de tubes en puissance,grĂące au concours d'Elton John,avec "C'est l'histoire de la vie","Hakuna Matata" ou "Soyez prĂȘtes".Le grand Ă©cart des Ă©motions est effectuĂ©,et les personnages tous trĂšs typiques et rĂ©fĂ©rence immuable de l'animation 2D. Un VĂ©ritable Must. AprĂ©s les incontournables Aladdin et La Belle & La BĂȘte,Les Studios Disney frappe encore plus fort avec leur nouveaux Bijoux qui nous emmĂšne cette fois dans les magnifiques savanes africaines qui changea a tout jamais l'histoire de l'animation. Pour Commencer la Mise en ScĂ©ne est Ăpoustouflante grĂące a des Graphismes stupĂ©fiants ainsi que des DĂ©cors qui d'une beautĂ© resplendissante et qui sont servi par une BO magique signĂ©e Hans Zimmer et Elton John qui signent des partitions musicales frĂ©missantes mais Ă©galement des SĂ©quences Musicales Inoubliables comme Disney en n'a le secret. Ensuite l'Histoire est Captivante et magnifiquement Shakespearienne en parvenant a Ă©merveillement tout au long des 1h30,ajouter a tout cela une sublime Introduction qui nous laisse sans voix en passant par quelques morceaux de Bravoure impressionnantes et puissante mais qui n'oublie pas pour autant son lot de RĂ©pliques devenus Cultes ainsi qu'une bonne dose D'Humour tout simplement Savoureux et par la mĂȘme occasion une touche Dramatique qui manque pas de nous toucher au cĆur dont notamment lors d'un des moments dĂ©chirants du long le film est rempli d'Animaux brillamment Ă©crits et qui sâavĂšrent pour la plupart terriblement attachants dont le Doublage Français est Prodigieux tels que le personnage emblĂ©matique de Simba dont Emmanuel Curtil est formidable en prĂȘtant ses traits a ce lionceau courageux et bienveillant, a ses cotĂ©s on retrouve le Charismatique et Sage roi Mufasa dont la voix de Jean Reno correspond merveilleusement au personnage sans oublier le frĂšre de ce dernier en la personne du Perfide et Terrifiant Scar double par le grand Jean Piat qui excelle a merveille dans la peau cet antagoniste jaloux et manipulateur qui entre au panthĂ©on des plus grands mĂ©chants Disney qui est accompagnĂ© de ses sbires que sont les Hyenes dont lâhilarant trio composer de Shenzi, BanzaĂŻ et Ed qui nous provoque quelques fous rires a chacune de leurs apparitions sans oublier d'autres personnages phares qui viennent fort heureusement prĂȘter main forte a gouverner le royaume tels que l'irrĂ©sistible tandem former par Timon et Pumbaa ainsi que le sage Rafiki ainsi que le dĂ©voue Zazu et la ravissante lionne Nala qui sont brillamment doubler respectivement par Med Hondo, Michel Elias,Jean-Philippe Puymartin,Michel Prud'homme et Sybille Tureau. En Conclusion,Le Roi Lion est incontestablement l'un des meilleurs Disney de la dĂ©cennie en Ă©tant a la fois Majestueux,Hilarant,Ămouvant et Ăpique dont le SuccĂšs Colossal est amplement mĂ©rite et qui mĂ©rite sans hĂ©siter d'entrer au rang des plus grand classiques du cinĂ©ma d'animation a voir et revoir. Il m'a fallut attendre 21 ans avant de me dĂ©cider Ă voir ce film d'animation considĂ©rĂ© par certains comme le chef-d'oeuvre ultime de la maison Disney, le plus grand de tous les temps. Il faudrait que je revois les Disney de l'an 157 et mĂȘme de la prĂ©histoire pour m'en faire une idĂ©e. Pour le rythme, ça il y en a plus que ce qu'il faut. C'est du grand art. Itou pour les graphismes, couleurs et animation, mĂȘme si on fait bien mieux aujourd'hui. Pour l'audio aussi c'est trĂšs bon, bien qu''il faut se coltiner plusieurs couches de chansons propagandistes. Et oui, dans la forme, tout est fait pour attirer. Sauf que, dans le fond, c'est horriblement manichĂ©en! Un vrai Disney, quoi. Les gentils d'un cĂŽtĂ©, les mĂ©chants de l'autre. Puis on vous explique en long en large et en travers le systĂšme de la royautĂ©. Un mĂ©chant Oscar ne sait pas diriger son royaume, un gentil Simba ou Mufasa si. Et on doit absolument prĂȘter allĂ©geance au gentil. En gros, tu nais autre chose que fils de roi, tu ne seras qu'un serviteur toute ta vie mĂȘme si tu as les capacitĂ©s pour en faire autre chose. Belle morale, non ?! Il y a 21 ans, j'aurais probablement apprĂ©ciĂ© sans trop me soucier de l'envers du dĂ©cor. Mais avec l'Ăąge, on ne voit plus les choses de la mĂȘme maniĂšre. D'ailleurs, certains films de notre enfance et adolescence ne passent plus aujourd'hui. Ou bien juste pour la nostalgie. On vieillit, c'est certain. Mais on a facilement plus de recul et d'expĂ©rience pour faire la part des choses. Toujours cette aura autour du Roi Lion tout comme celle autour d'Aladdin, mais je ne comprends pas. C'est sympa oui d'accord mais ça ne casse pas des briques non plus, les chansons sont plutĂŽt pĂ©nibles et la technique pas superbe en dehors de la sĂ©quence d'intro. Bref, un film d'animation correct qui usurpe trĂšs largement son statut de grand film Disney. Voyez et surtout lisez la version japonaise qui est l'originale de cette histoire si on zappe l'inspiration Ă Hamlet. Ecrite par Tezuka le pĂšre des mangas, bien plus riche et profonde que celle de Disney. Encore un Disney adorĂ© Ă©tant jeune et que je ne peux plus regarder une fois adulte. Alors certes, c'est super beau et certaines scĂšnes ont encore aujourd'hui vraiment de la gueule, parce que c'est super bien rythmĂ©, parce que c'est remarquablement animĂ© et parce qu'il y a une bande originale qui a vraiment du coffre... Mais quel enfer de voir ces satisfactions malmenĂ©e par tout ce que Disney peut faire de plus malsain ou horripilant. Et vas-y que je te claque des chansons en permanence... Et vas-y que je te multiplie les personnages grand-guignolesques qui font des grimaces et des prouts... Et surtout, vas-y que je te ressors des tiroirs les morales les plus rĂ©actionnaires du studio. Je suis dĂ©solĂ© pour ceux qui adorent ce film et qui voient dans ces lignes l'un des pires parjures, mais pour moi cette intrigue est tout sauf un rĂ©cit initiatique classique ! Ce film valorise en permanence le fait de se plier Ă l'autoritĂ© absolue, soit Ă celle du pĂšre, soit Ă celle du roi. Les choses ne vont jamais aussi bien que lorsqu'on se contente d'obĂ©ir aux ordres, de reproduire le modĂšle indĂ©finiment, sans rien n'y apporter de personnel ! DĂ©solĂ©, mais moi, constater qu'on me martĂšle durant tout le film qu'il n'y a que deux alternatives dans la vie ou la tyrannie de l'autoritĂ© illĂ©gitime, ou le despotisme Ă©clairĂ© des justes, moi ça me glace le sang. On a le droit de ne pas vouloir le voir, de rester sur l'image idolĂątrĂ©e et innocente qu'on s'est faite de ce film Ă©tant jeune... Mais bon... Ătre critique Ă l'Ă©gard de ce qu'on a vu et adorĂ© Ă un Ăąge naĂŻf, personnellement, c'est une posture qui ne me dĂ©range pas du tout, et que j'ai mĂȘme tendance Ă prĂ©fĂ©rer... VoilĂ pourquoi je n'hĂ©site pas Ă vous dire en guise de conclusion qu'on peut aisĂ©ment se passer de ce "Roi Lion", surtout les plus jeunes... "Le Roi Lion" nous offre une belle animation, ainsi que de beaux dĂ©cors. L'histoire est somme toute assez classique mais la VF est excellente, ainsi que les chansons interprĂ©tĂ©es une habitude des Disney. Un film agrĂ©able dont je n'ai jamais Ă©tĂ© fan mais qui reste un beau film surtout Ă notre plus jeune Ăąge. Les meilleurs films de tous les temps Meilleurs films Meilleurs films selon la presse
le roi du rire est dans la lune